HISTOIRE D'AITBAAMRANE AU MAROC

Publié le par KAISSA

Etude démographique

 

Les études et recherches faites sur la région d’Ait-Baamrane s’accordent sur l’origine des populations qui sont originaires de la Méditerranée, de l’Orient et d’Afrique noire et ce depuis l’arrivée des Phéniciens jusqu’à l’avènement de l’Islam.

Le mot Ait-Baamrane désigne à la fois la région située au sud-ouest du petit Atlas et les populations qui s’y sont installées.

Le commerce est à l’origine de l’afflux de certaines catégories de populations car la région constitue un lien géostratégique entre l’Afrique et la région d’ Essaouira, ce qui a favorisé la création de groupement humain et l’émergence des activités culturelles, artisanales et agricoles sans oublier l’exploitation des côtes maritimes à travers la pêche.

 

Colonisation Espagnole et Française

 

Les Espagnoles ont découvert la région d’Ait-Baamrane vers 1475 et bâti SANTA CRUZ DE MARPEQUENA  sur la côte qui devient  le centre des opérations commerciales avant d’étendre sa main sur toute la région et devint colonisateur incontestable reconnu par la France. Cette dernière   n’hésite pas à mener des invasions pour réduire le domaine colonisé par l’Espagne, mais les baâmranis ont su résister et faire reculer les français tout en généralisant les opérations de résistance et la grande Intifada  d’Ait-Baamrane s’est déclarée le 23 Novembre 1957 et a duré plus de 3 ans. Les baâmranis se souviendront longtemps de l’intensité des bombardements des fores d’occupations qui ont tué des innocents parmi eux des femmes et des enfants et ont détruit des villages et cultures dans les champs.

 

Cette guerre a eu des conséquences néfastes sur tous les niveaux :

-         L’affaiblissement  de l’agriculture  et de l’élevage.

-         L’absence totale de l’activité commerciale entre les localités d’Ait-Baâmrane

-         La montée sans précédent de l’illettrisme

-         L’appauvrissement des populations

-         L’exode vers d’autres régions.

  

 

Les Ressources d’Ait-Baamrane

  

1- La forêt :

La forêt dans la région  d’Ait-Baamrane, constitue une véritable barrière naturelle contre la désertification, l'érosion hydrique, et éolienne en plus de son rôle majeur au niveau social et économique. L’arganier et le figuier de barbarie constituent l’essentiel de la forêt.

La forêt d’arganier  assure la subsistance d'une population rurale importante grâce à son utilisation pour le pâturage, l'alimentation et le bois de chauffage. L'arganier est utilisé également dans les produits cosmétiques, pour les soins de la peau. Sa forte teneur en acides gras insaturés fait de l'arganier un remède efficace pour l'artériosclérose. De part toutes ces propriétés, l'arganier est considéré comme une source de revenu ou de nourriture non négligeable pour l'usager.

Quant aux figuiers de barbarie, leur culture devient de plus en plus importante et assure aux populations un revenu non négligeable malgré le caractère saisonnier de cette activité.

2- La pêche maritime : un secteur locomotive

La pêche est le secteur d’activité qui peut dynamiser l’économie de la Région d’Ait-Baamrane. Ses côtes allant sur plus de 200 KM de long, sont reconnues pour leur pêche abondante et variée, le port de SIDI IFNI  bâtis dans les années quatre-vingts reste toujours inachevé ce qui constitue un manque à gagner pour la région et un frein au développement industriel prévu dans la zone d’activité autour du port.

La visite du Roi Mohamed VI devrait relancer les travaux de construction de ce port qui serait un deuxième port de souss Massa-Drâa après le port d’Agadir, et le premier port à l’échelle  des provinces Sahariennes marocaines. Cependant cette place n’est pas du goût des acteurs économiques et politiques de la ville de Guélmim qui s’opposent à la construction de la route côtière  SIDI IFNI – TAN TAN et qui revendiquent le fait que Guélmim soit la seule porte du Sahara.

La pêche artisanale est très développée, le nombre de canots en exercice dans la région s'élève à plus de plusieurs centaines. Les prises atteignent environ 8058 tonnes par an à Sidi Ifni contre 44 600 à Agadir. Ce dernier qui est à moins de 200 KM de SIDI IFNI représente le premier port marocain de pêche de maquereaux  et le  2ème port sardinier national et international après celui de Tan tan.

La région d’Ait-Baamrane pourrait être une zone économique dynamique si les secteurs  suivants sont en  chantier :

-         Achèvement de la construction du port de SIDI IFNI

-         Réalisation de la route SIDI IFNI-TANTAN

-         Remise à niveau des infrastructure dans la région ( routes, électricité, eau potable, communications…..)

-         Amélioration des service de santé publique à travers des équipements et cadres hospitaliers : médecins internes, chirurgiens et spécialistes.

-         Emploi des jeunes et aides à la création d’entreprises à travers des micro-crédits accordés par les établissements financiers et garantis par les pouvoirs publics.

En attendant la réalisation de ces projets, l’Union d’Ait-baamrane pour la Solidarité contribue modestement au développement de la région à travers ses actions de co-développement en partenariat avec les autres associations et les sensibilités d’Ait-baamrane.

 

 

Ecrit par : A . Kaissa

 

Publié dans TOURISME

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